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Grexit
La crise de la dette grecque en quelques dates. -
Acte 1 : Révélation
Victoire de la coalition de centre gauche PASOK aux élections législatives. Quelques jours plus tard, le ministre des finances annonce les vrais chiffres de la dette grecque : le déficit s'élève à 112,5% du PIB.
Dans les mois qui suivent, la notation financière de la Grèce commence sa longue dégradation. -
Austérité
Premières mesures d'austérité. Elles incluent un gel des salaires des fonctionnaires ainsi qu'une réduction des bonus et des heures supplémentaires. En cinq ans, pour conforter ses créanciers, la Grèce décidera dix "paquets austérité". Le terme a fait une entrée fracassante dans le vocabulaire politique. -
Sauvetage mouvementé
Le gouvernement Grec et la commission européenne accouchent d'un premier accord. Une aide financière de 107,3 milliards d'euros est accordée, sous conditions. Elle est aussitôt suivie d'un (déjà !) troisième "pack austérité."
Trois jours plus tard, des émeutes éclatent à Athènes. -
Acte 2 : chutes
Standard & Poors dégrade la note grecque de CCC à CC, le niveau le plus bas. En novembre, Papandréou appelle à un vote de confiance. Malgré un résultat favorable, le premier ministre dépose sa démission. -
Grexit ?
Le mot "grexit" fait pour la première fois son apparition dans le débat public. Deux analystes de l'institution financière Citigroup l'emploient dans une publication interne. Le terme fait rapidement florès.
Il met un nom sur une crainte grandissante : voir la Grèce forcée de quitter l'Union Européenne. -
Division
Nouvelle Démocracie remporte les élections anticipées Le PADOC se dissout et avec lui l'union de la gauche. Plusieurs partis radicaux et antieuropéens marquent des points.
Il faut tout de même deux scrutins pour qu'une coalition menée par Antonis Samaras (et qualifiée de "miraculeuse") n'émerge. -
Acte 3 : vers l'inconnu
Interruption des émissions de la télévision publique pour une durée indéterminée. Le gouvernement annonce la suppression de 15000 postes de fonctionnaires.
Le parti de la Gauche Démocratique se retire de la coalition. -
Syriza
La coalition menée par Samaras est fragilisée par l'échec de son candidat à la présidence. Même s'il s'agit d'un scrutin secondaire, cette défaite entraine la dissolution du gouvernement.
En janvier 2015, Syriza (une coalition de gauche et d'extrême gauche) obtient 149 sièges, presque la majorité absolue.
Alexis Tsipras, connu pour son opposition aux mesures d'austérité, devient premier ministre -
Referendum
La Commission Européenne pose ses conditions pour un troisième plan de sauvetage. De nouvelles mesures d'austérité sont au programme. Tsipras décide de soumettre l'accord au vote populaire. Un refus des grecs est attendu comme le signal d'une sortie progressive de l'eurozone.
Le non l'emporte à 61% mais, après une nuit de négociations, Tsipras accepte finalement de soumettre l'accord au Parlement.
L'éventualité d'un Grexit est une fois de plus repoussée
